Si tu es ici, tu aimes forcément le poker. Mais tu connais probablement un peu les échecs aussi. Ce n’est pas une vidéo qui va en expliquer les règles. Mais on va s’intéresser aux liens qu’on peut faire entre les deux.
Est-ce qu’on peut rapprocher ces deux jeux de stratégie qui n’ont pas l’air d’avoir grand-chose en commun ? C’est vrai, ce n’est pourtant pas le même délire ! Pas de cartes dans les échecs, pas plus d’un adversaire à priori, moins de pression d’argent, pas de bruit de jetons qui claquettent par milliers, pas d’énervé qui hurle “ouiiii papaaa” après un coup. Et dans le poker pas de pions, pas de fous, pas de cavalier ou de roi à défendre. Beaucoup moins de calme et des sommes d’argent en jeu beaucoup plus importantes !! Pourtant, ces deux sports de l’esprit ont certains points communs qu’on peut compter sur les doigts de la main certes, mais qui peuvent te faire apprécier les échecs si tu aimes le poker.
La stratégie :
Dans les deux jeux, il te faudra faire appel à tes neurones pour prendre à chaque fois la meilleure décision. Et ça sera toujours selon les mêmes critères : ton ascendant psychologique sur le ou les adversaires, leurs façons de jouer, l’image qu’ils ont de toi. Au poker comme aux échecs, chaque décision compte. Et il y a toujours une infinité de façons de jouer une partie. Dans les deux disciplines, il faudra toujours t’adapter au joueur qui est en face de toi.
L’apprentissage :
Dans les deux cas, il faut que tu te documentes pour apprendre à bien jouer. Il faut lire des livres, regarder des vidéos stratégiques, et des vidéos de parties que se sont disputées les meilleurs joueurs du monde. Il te faudra beaucoup de pratique et de documentation pour espérer figurer parmi les meilleurs joueurs de ta catégorie.
L’argent :
Contrairement à ce qu’on pense, les échecs sont une discipline où on peut disputer des tournois à gros buy-ins comme au poker. Par exemple tous les ans à Las Vegas on peut jouer le millionnaire Chess event pour un buy in de 1 000 $ et un prizepool d’un million garanti. Même si ce jeu reste avant tout un jeu de mérite, certains joueurs qui veulent devenir professionnels n’hésitent pas à mettre de gros billets.
Jouer online :
Dans les deux disciplines, tu peux disputer des parties en ligne. Rien de mieux pour vite progresser dans les deux disciplines et faire du volume. Mais pour les échecs, il n’y a pas d’enjeu. Car la triche serait bien plus facile. En effet, on aurait que des tournois Heads-up 1 contre 1. Donc si tu veux jouer aux échecs avec des enjeux, ça sera uniquement en live.
La patience :
Il te faudra beaucoup de patience et de self-control pour finir des parties jusqu’au bout et être gagnant sur le long terme. Il te faudra aussi être patient si tu veux progresser. Être bon dans tout domaine particulier te demande forcément de la patience et de l’opiniâtreté. Et voilà. On compare souvent ces deux disciplines et on dit qu’un joueur d’échecs est forcément un bon joueur de poker.
D’ailleurs, il existe des tournois mêlant le poker et les échecs. Une idée américaine à l’origine, venant de l’écrivaine Jennifer Shahade, championne d’échecs en titre des USA. Le principe est que tes résultats sur les parties d’échecs détermineront ton stack de départ pour le tournoi de poker qui suit. Amusant ! Sauf que les comparaisons s’arrêtent là. En terme d’image, les échecs sont considérés comme un sport par le ministère depuis 2001. Mais pas le poker qui est plutôt vu comme une sous-discipline voire un vice et c’est bien dommage. Car on ne bénéficie pas de tous les avantages financiers dont disposent les échecs ou le bridge par exemple.
Alors à vos échiquiers ou rendez-vous sur les tables ! Dans les deux cas, c’est le travail qui paie !
Yoh.