Au poker, et oui, c’est cruel, mais tu devras parfois mettre ton ego de côté et coucher ta main sans faire de caprice. Car dans certaines situations, tu ne pourras faire autrement que de folder ta main.
Coucher sa main préflop
Une tonne de mains ne mérite pas d’être jouée selon ta position à la table. C’est quelque chose comme 88 % des mains quand tu es UTG, 85 % en milieu de parole, 77 % quand tu es au Cut-off et 67 % quand tu es au bouton. Toutes ses mains « poubelles » où tu n’as quasiment aucune espérance d’amélioration ne méritent pas que tu investisses de l’argent pour elles. Il existe des tableaux qui montrent précisément quelles mains tu dois jouer selon ta position. Si tu es débutant, je te conseille vivement de les suivre et de te coucher quand tu n’as pas une main du tableau. Si tu es un joueur avancé, tu sauras déterminer que dans certaines situations précises, se coucher ne sera pas la meilleure solution. Tu pourrais jouer des mains non-standards contre un joueur que tu as repéré comme étant un livreur.
Voyons maintenant les cas de fold après le flop
C’est une décision courante dans plusieurs cas de figure :
- Tu n’as rien touché et t’as pas une main excellente
- Tu as une mauvaise cote pour continuer dans ce coup
- Un adversaire semble avoir une meilleure main que toi
- Un adversaire fait tapis et tu n’as pas un jeu assez bon pour suivre
… et la liste n’est pas exhaustive
À chaque fois, c’est l’étude de la situation dans laquelle tu te trouves et le calcul de ta cote qui t’aidera à prendre cette décision. Bien sûr, ce n’est pas toujours une décision facile, surtout quand tu as déjà beaucoup misé dans le pot ou quand tu as le sentiment d’être bluffé.
Savoir se coucher
C’est ce qui fait la différence entre un bon et un mauvais joueur. La caractéristique principale d’un joueur faible, c’est qu’il joue beaucoup trop de mains. Mais, à la différence d’un bon joueur qui pourrait également en jouer trop, il reste un mauvais joueur pour 3 raisons. D’abord, le bon joueur mise et relance tandis que le mauvais va checker et suivre. Ensuite, le bon joueur va savoir quand se coucher et cela, malgré la qualité de sa main. Par exemple, imagines t’as 5 et 7 et le flop vient 68T. Tu joues un 9 pour la suite du bas. Un mauvais joueur va tout payer pour toucher sa quinte en oubliant qu’il la ferait « par le mauvais bout ». Car si par chance, le 9 apparaît au board, sa suite est moins intéressante que quelqu’un qui possède une suite avec JQ ou J7. Par contre, un bon joueur ne suivrait pas au-delà du flop et préférerait alors se coucher. Enfin, le mauvais joueur joue à l’instinct et à l’émotion tandis que le bon joueur calcule ses chances et ne mise pas si elles ne sont pas assez bonnes.
Le fold est un vrai exercice
Le plus difficile quand tu commences à apprendre à te coucher au poker, c’est de combattre ton égo et ton naturel compétitif. Il est assez frustrant d’appliquer cette stratégie. Comment peut-on gagner sans jouer ? Et pourtant, il est nécessaire de plus souvent te coucher que de jouer de mains. C’est une stratégie très difficile à appliquer au début, car elle provoque l’ennui et l’impatience alors qu’il faudrait au contraire, pour améliorer son jeu, être patient et attentif aux autres.
Le danger du tilt
Si tu perds deux ou trois mains de suite, tu peux être tenté de vouloir «te refaire » très vite et de continuer en espérant avoir de la chance sur des mains moyennes. «Se refaire», c’est vraiment l’expression des fishs de cercle. Un bon joueur agit toujours avec réflexion : il aura analysé la situation et pris une décision en conséquence, qui ne sera ni le fruit du hasard, ni la satisfaction de ses pulsions. Un bon joueur de poker sera méticuleux et calculateur, alors qu’un mauvais sera motivé par ses sentiments et par la chance.
Pour finir, savoir se coucher est une stratégie gagnante
Pourquoi se coucher est une stratégie primordiale au poker ? L’idée, c’est qu’en te couchant, tu perds une bataille, mais pas la guerre. Un bon chef de guerre préférera perdre un soldat plutôt que toute une armée !
YoH